L’effet du «choix des soins de santé et de la concurrence» de Trump

Le 12 octobre 2017, le président Trump a signé un décret «favorisant le choix des soins de santé et la concurrence à travers les États-Unis». Le décret est intervenu quelques heures à peine avant que l’Administration Trump annonce que le financement des réductions de partage des coûts (RSE) de l’ACA prendrait fin immédiatement. Il n’est donc pas surprenant que l’effet du décret et la réduction du financement soient parfois confondus.

Mais si la réduction du financement de la RSE était une action claire qui a pris effet immédiatement, le décret n’a apporté aucun changement en soi, et ses effets prendront du temps à se concrétiser. Le décret oblige simplement divers organismes fédéraux à «envisager de proposer des règlements» afin d’apporter divers changements aux règles relatives à l’assurance-santé à court terme, aux régimes de santé des associations et aux ententes de remboursement des soins de santé. Ces règlements devraient passer par le processus normal d’établissement des règles, qui comprend une période de consultation publique.

Jetons un coup d’oeil à ce que ces changements sont susceptibles d’être, et comment ils pourraient affecter votre assurance santé.

Assurance maladie à court terme

L’assurance à court terme à durée limitée (STLDI) est ce que l’on pourrait appeler: une assurance maladie que vous ne pouvez conserver que pour une durée limitée. Mais la durée pendant laquelle une personne devrait pouvoir bénéficier d’une couverture à court terme a été controversée au cours des dernières années.

L’assurance maladie à court terme n’est pas réglementée par la Loi sur les soins abordables. Ainsi, l’admissibilité des demandeurs à la couverture repose toujours sur leurs antécédents médicaux, les conditions préexistantes ne sont pas couvertes, les prestations maximales à vie et annuelles s’appliquent, et les régimes ne doivent pas couvrir les avantages essentiels pour la santé de l’ACA.

Les règles sur le taux de sinistre médical (RLD) ne s’appliquent pas aux régimes à court terme, de sorte qu’il n’est pas nécessaire que la majorité des primes soient dépensées pour des demandes de règlement de frais médicaux.

En bref, ces plans sont similaires à plusieurs plans médicaux majeurs qui étaient en vente dans la plupart des états avant 2014. L’ACA a interdit la vente de plans comme celui sur le marché médical majeur individuel à partir de 2014, mais les nouvelles règles ne s’appliquent pas aux plans à court terme.

Étant donné que les régimes à court terme ont pu continuer à offrir une couverture uniquement aux personnes en bonne santé avec des restrictions strictes sur les prestations, et parce que les régimes ont des durées limitées, les primes ont tendance à être considérablement inférieures aux primes du plein prix. marché (à la fois en bourse et hors bourse, car les grands régimes médicaux individuels sont tenus de suivre les mêmes règles en dehors de l’échange qu’ils suivent à l’intérieur de la bourse).

Avant 2017, la définition fédérale d’un régime à court terme était une couverture pouvant aller jusqu’à 364 jours. Certains états ont des règles plus strictes (quelques-uns ne permettent pas du tout de plans à court terme et certains les limitent à six mois) et de nombreux assureurs limitent leurs plans à court terme disponibles à six mois, quelle que soit la flexibilité offerte par l’état ou le gouvernement fédéral.

Mais dans la majorité des états, il y avait au moins quelques plans à court terme disponibles avec des durées de près d’un an.

L’adhésion à ces régimes a augmenté après l’entrée en vigueur des dispositions de l’ACA, car les gens cherchaient des solutions de rechange plus abordables à la couverture conforme à l’ACA. L’ACA rend la couverture du marché individuel abordable pour les personnes admissibles à des subventions, mais celles dont le revenu est légèrement supérieur à 400 p. 100 du seuil de pauvreté (c.-à-d. Non admissibles à des primes) constatent parfois que leurs plans dépassent leurs limites. le budget permettra.

Pour ces personnes, tant qu’elles sont en bonne santé, un plan à court terme pourrait offrir une solution de rechange viable à l’absence d’assurance.

Mais les plans à court terme ont de graves inconvénients (que les gens ne connaissent pas toujours jusqu’à ce qu’ils aient besoin de soins médicaux sérieux), et quand des personnes en bonne santé quittent le pool de risques conforme à l’ACA en faveur d’autres alternatives, Le pool global de risques pour les régimes conformes à l’ACA est plus fortement orienté vers les personnes malades, ce qui se traduit par un marché instable.

Bien que les personnes qui dépendent d’une assurance à court terme aient été assujetties à la pénalité de responsabilité partagée de l’ACA depuis 2014 (l’assurance à court terme n’étant pas considérée comme une couverture minimale), l’administration Obama a décidé d’accélérer les règlements. ne pouvait être utilisé que tel qu’il était initialement prévu: combler un court intervalle entre les autres régimes d’assurance-maladie et non remplacer à long terme l’assurance maladie réelle.

Ils ont donc mis en place une réglementation à la fin de 2016 (entrée en vigueur en janvier 2017 et entrée en vigueur en avril 2017) qui limite les plans à court terme à trois mois. Executive Le décret de Trump devrait déboucher sur de nouveaux règlements qui annuleraient le règlement de 2016 et rétabliraient la règle antérieure qui permettait aux régimes à court terme de durer jusqu’à 364 jours. Mais les personnes qui comptent sur des plans à court terme seraient toujours assujetties à la pénalité de responsabilité partagée de l’ACA, car l’assurance à court terme serait toujours considérée comme un avantage exclu, et donc pas une couverture minimale essentielle.

On craint que le retrait de la réglementation sur les plans à court terme ne déstabilise le marché individuel conforme à l’ACA. Mais certains États conserveraient probablement les règles plus restrictives qu’ils avaient avant 2016, et d’autres pourraient adopter des règlements similaires afin de protéger leurs grands marchés médicaux individuels conformes à l’ACA.

Régimes d’assurance-maladie

Le décret de Trump préconise un «élargissement de l’accès» aux régimes d’assurance-santé des associations afin de permettre aux petites entreprises de se regrouper et d’obtenir une couverture de groupe importante (achetée auprès d’un assureur ou auto-assuré). chaque entreprise achète son propre plan de petit groupe.

L’ACA a imposé la majorité de ses règles sur le marché des particuliers et des petits groupes. Bien que les grands employeurs (plus de 50 employés) soient les seuls à être tenus par la loi d’offrir une couverture aux employés, la couverture que les petits groupes peuvent acheter est plus fortement réglementée que la couverture offerte aux grands groupes.

Pour la couverture à compter de janvier 2014 ou plus tard, l’ACA exige que les primes des petits groupes soient basées uniquement sur l’âge, le tabagisme et l’emplacement physique des employés – l’état de santé général du groupe ne peut servir à déterminer les primes. Et des plans en petits groupes sont nécessaires pour couvrir les avantages essentiels pour la santé de l’ACA. Aucune de ces exigences ne s’applique aux régimes de groupe important (la majorité des régimes collectifs de très grande taille sont auto-assurés, mais les exigences de l’ACA ne s’appliquent pas à eux dans les deux cas).

L’idée avec les AHPs est donc de permettre aux petits groupes de se regrouper pour former de grands groupes et d’éviter certains règlements de l’ACA dans le processus. Mais si un grand employeur de bonne foi a tout intérêt à s’assurer que sa main-d’œuvre demeure en santé et que ses avantages pour la santé sont suffisamment solides pour être un outil solide de recrutement et de rétention, cela pourrait ne pas être le cas.

Et même si un grand employeur doit penser à long terme à sa stratégie globale de bénéfices, rien n’empêche une petite entreprise de rejoindre un AHP alors que ses employés sont en bonne santé et de revenir ensuite au marché du petit groupe conforme à l’ACA. si cette option devenait plus attrayante en fonction des circonstances changeantes. Il y a donc des inquiétudes que l’élargissement de la portée des AHP pourrait déstabiliser le marché du petit groupe conforme à l’ACA en attirant des petits groupes sains du marché conforme aux ACA et des AHPs.

Accords de remboursement des soins de santé

Le décret-loi exige également de nouveaux règlements pour «accroître la flexibilité et l’utilisation des» arrangements de remboursement de santé (HRA). L’idée, essentiellement, est de permettre aux employeurs d’utiliser les ARH pour rembourser les employés pour les primes individuelles du marché.

Les employeurs avaient l’habitude de le faire. Mais il a été complètement interdit en vertu des règlements initiaux qui ont été rédigés pour mettre en œuvre l’ACA (l’interdiction était accompagnée d’une forte amende: 100 $ par jour par employé si un employeur continuait de rembourser les employés pour les primes du marché). La restriction a été un peu atténuée par la 21st Century Cures Act, qui a pris effet en 2017 et permet aux petits employeurs (moins de 50 employés) de rembourser les primes individuelles d’assurance santé des employés jusqu’à un montant prédéterminé en utilisant des HRA.

Mais les petits employeurs ne sont pas tenus d’offrir une couverture du tout dans le cadre de l’ACA, tandis que les grands employeurs le sont. Et il n’y a actuellement aucune disposition qui permet aux grands employeurs de rembourser les employés pour les primes de marché individuelles. Les employés sont libres d’obtenir le type d’assurance qu’ils souhaitent – accepter l’offre d’assurance collective de leur employeur ou acheter une couverture sur le marché individuel – mais un grand employeur ne peut pas payer la couverture individuelle du marché (inversement). le marché individuel si l’employeur offre une assurance-maladie collective de valeur minimale et abordable). Executive Le décret de Trump devrait aboutir à des règlements proposés qui augmenteraient la flexibilité pour les employeurs d’utiliser les HRA pour rembourser les primes de marché individuelles des employés, même si l’employeur a 50 employés ou plus.

Ce que nous ne savons pas encore, c’est la portée de la réglementation proposée. Est-ce que seule la couverture conforme à l’ACA peut être considérée comme admissible au remboursement, ou est-ce que les avantages exclus (comme les plans à court terme susmentionnés) sont admissibles? Les grands employeurs seraient-ils jugés en conformité avec le mandat de l’employeur (c.-à-d. L’obligation d’offrir une protection ou une pénalité éventuelle) s’ils utilisaient des ARH pour rembourser les primes du marché plutôt que d’offrir une couverture de groupe?

Quand verrons-nous un nouveau règlement?

Il reste beaucoup à voir en termes de ce qui est proposé dans les règlements à venir. Les règlements relatifs aux AHP et à l’assurance maladie à court terme devraient être proposés dans les 60 jours suivant la date du décret. Nous devrions donc les voir avant la fin de l’année. Et les règlements relatifs aux ARH devraient être proposés dans un délai de 120 jours, ils devraient donc être disponibles au début de 2018.

Après la publication des règlements proposés, il y aura une période de commentaires publics avant qu’ils entrent en vigueur, donc si vous avez des commentaires les agences fédérales qui travaillent sur ces questions, ce sera votre chance de le partager.

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